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La diversité morphogéographique des Pseudotropheus elongatus est très grande. Ces petits m'bunas présentent
un corps plus longiligne que bon nombre de leurs congénères cichlidés, ce qui leur a valu ce nom de "elongatus". Comme avec d'autres espèces où le sexage
à l'état jeune est difficile, du fait de la ressemblance des mâles et des femelles, après avoir pensé acquérir un trio, je me suis finalement retrouvé avec trois mâles...
Le mâle
Le mâle du Pseudotropheus elongatus mpanga est particulièrement beau lorsqu'il est excité. Les rayures qui barrent
son corps et sa tête prennent alors une belle couleur noire (elle est gris foncé en temps normal) qui contraste très joliment avec le bleu du corps.
Les nageoires, en particulier la nageoire dorsale est noire, sauf son extrémité arrière et la nageoire caudale qui sont jaunes bordées de noir,
caractéristiques du Mpanga. Les photos suivantes montre les différentes phases de coloration du mâle Pseudotropheus elongatus mpanga, d'un état
calme à un état de forte excitation.
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Curieusement, lorsque le mâle est dominé, les rayures sont visibles sur tout son corps alors qu'elles s'estompent progressivement jusqu'à disparaître vers la queue lorsqu'il est dominant, l'arrière du corps étant alors bleu clair.
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La femelle
La femelle est relativement semblable au mâle, mais avec des coloris plus ternes. On distingue bien la coloration jaune à l'extrémité des nageoires dorsales et caudales, caractéristique du Mpanga.
Comportement
Dès le départ, l'un des Pseudotropheus elongatus mpanga mâle s'est très vite affirmé et a pris ses belles couleurs foncées, les deux autres conservant une livrée plus terne.
Jusqu'il y a peu, je pensais que le comportement de cette espèce était exemplaire, puisque les trois mâles se sont finalement partagés le bac en trois territoires, arborant chacun leurs
belles couleurs, sans grande animosité. C'est vrai que lorsque les mâles dominés ont commencé à s'affirmer et à arborer également une belle livrée,
il s'en est suivi des rondes assez bruyantes à la surface du bac, attirant également les autres espèces vers la surface ! Mais ces poursuites étaient très rares et ne duraient pas longtemps. Ce n'est que lorsque j'ai remanié complètement le décor en supprimant un rocher central, que les choses ont changé. Les deux autres mâles se sont littéralement acharnés sur
le troisième qui, où qu'il aille, se retrouvait sur le territoire des dominants. Le harcèlement était continu et incitait même les autres espèces à le poursuivre aussi ! Le résultat est que ses nageoires
se sont rapidement transformées en lambeaux.
L'acharnement était tel, que le pauvre s'est retrouvé avec un moignon en guise de nageoire caudale. La coloration jaune de cette nageoire et de la dorsale avait complètement disparu. Le pauvre n'avait plus d'autre choix que de se réfugier dans une des grottes que j'avais aménagées dans des petits pots de fleurs cachés par les rochers. Pendant deux jours, je ne l'ai plus revu, même pendant la distribution de nourriture et avais craint le pire. Il est finalement réapparu par la suite pour se nourrir, sans trop s'attarder. Ce n'est qu'au bout d'un peu plus de deux semaines qu'il a repris de l'assurance, et même ses couleurs de dominant sortant petit à petit de sa cachette tout en restant à proximité. Les deux autres mâles semblent à présent totalement l'ignorer !