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Pseudotropheus saulosi

Le Pseudotropheus saulosi fait partie de la famille des m'bunas, brouteurs d'algues dans leur milieu naturel, le lac Malawi. Cette espèce est particulièrement attrayante car très colorée. Le dimorphisme sexuel est très marqué et les deux sexes présentent une très belle coloration.

Le mâle

Sur les photos que j'avais pu voir de cette espèce, le mâle présentait toujours une belle coloration bleu ciel, le corps barré de rayures noires, le bord des nageoires étant noires également. C'est vrai qu'en allant les chercher, je n'ai vu dans le bac d'élevage que des mâles bleuâtres, assez ternes, en tout cas, sans aucune rayure. Etant novice, je me suis dit qu'il fallait que j'attende qu'ils grandissent pour qu'ils prennent enfin les couleurs qu'on leur attribue habituellement. Rentré chez moi, les deux mâles étaient toujours aussi ternes une fois mis dans mon bac. Mais quel ne fût pas ma surprise, quelques heures plus tard, de voir un nouveau poisson, particulièrement beau et copie conforme de ce que je connaissais de cette espèce. Visiblement, mes nouveaux pensionnaires saulosi semblaient apprécier mon bac ! C'est assez étonnant de voir la vitesse à laquelle cette espèce se colore puis peut reprendre sa livrée plus terne.

L'ancien mâle dominant, ici encore jeune, possède plus de rayures que son concurrent.

Les mêmes, un peu plus âgés, ont un peu épaissi.

Le mâle Pseudotropheus saulosi présente peu d'ocelles (une ou deux) sur la nageoire anale, mais elles sont de grande taille.

Mes deux mâles sont facilement différentiables, leur patron de coloration n'étant pas semblable : ils n'ont pas le même nombre de rayures , des dessins différents dans la nageoire dorsale et un ou deux ocelles selon l'individu...

Le mâle, toutes nageoires dressées, est de toute beauté. La très grande ocelle, qui rappelle l'oeuf de la femelle, est ici très visible.

Deux phases de coloration de l'ancien mâle dominé, laissant parfois apparaître des rayures sur ses flancs.

Celle que je pensais être une deuxième femelle et qui était la plus petite des quatre, s'est avéré être un jeune mâle . J'ai commencé à avoir un doute quand "elle" a pris de plus en plus fréquemment une livrée où l'on voyait apparaître des rayures, une petite ocelle sur la nageoire anale, les nageoires noircir et le jaune virer progressivement au bleu ...

La femelle

La femelle a une jolie couleur jaune orangée uniforme, des barres plus sombres pouvant apparaître comme sur le mâle lors d'une forte excitation. Jeunes, mâles et femelles ont une livrée identique.

Femelle encore jeune.

La même sub-adulte. A droite, on voit bien la poche sous la gorge provoquée par l'incubation buccale.

La femelle est ici excitée et présente des rayures sur ses flancs et sur la tête. A droite, on voit bien le ventre distendu de la femelle, prête à pondre.

Comportement

Lors de leur arrivée dans leur nouvel aquarium, mes Pseudotropheus saulosi ont, pendant quelques jours, eu un comportement aberrant. Ils ont passé leur temps à monter et descendre le long de la vitre latérale, pratiquement sans discontinuer. Quelques autres pensionnaires, les Maylandias estherae en particulier, se sont laissé entraîner par moment, mais très ponctuellement.

J'ai pu distinguer très facilement mes deux mâles l'un de l'autre, lorsqu'ils n'avaient pas encore arboré leur couleur, l'un était bien plus jaune que l'autre au niveau des nageoires dorsale et caudale. C'est d'ailleurs le plus jaune qui a pris ses couleurs en premier et je pensais que ce serait le dominant. Finalement l'autre a rapidement suivi et pendant au moins cinq semaines, les deux mâles ont arboré simultanément leur belle couleur, défendant chacun un territoire en effectuant des cercles horizontaux au dessus du sable, les territoires étant situé l'un à côté de l'autre. Finalement, le plus jaune s'est laissé dominer et a repris ses couleurs unies ternes, ce qui ne l'empêche pas de jauger parfois son rival en le cotoyant, le mâle dominant frétillant comme en présence d'une femelle. Le mâle dominé poursuivi trouvait souvent refuge dans le haut du bac en se positionnant derrière la pompe de brassage.

A gauche, en haut, le mâle dominé, en bas, le dominant en posture d'intimidation, toutes nageoires dressées, légèrement couché sur le côté. Il fait de même avec le jeune mâle ( photo de droite)

Pourtant, deux jours après la dernière fécondation avec la femelle dominante, le mâle dominant s'est mis à se cacher dans un coin du bac, en gardant sa robe de dominant. Ce comportement a bien sûr changé celui du dominé qui semblait prendre sa revanche à tout chasser sur son passage et à prendre sa belle livrée. L'ancien dominant ne sortait pratiquement plus que pour manger, mais n'avait pas de symptomes particuliers. Puis il est sorti de plus en plus fréquemment, tantôt en tant que dominé, mais le plus souvent en essayant de reprendre sa place. On peut observer de nouvelles joutes, comme au début et des intimidations, l'un pratiquement collé contre l'autre, le dominant frétillant comme en présence d'une femelle.

Le bac est maintenant partagé entre les trois mâles (la femelle n'a pour l'instant pas à soufrir de se retrouver seule face à trois mâles, même si je sais que cela peut être dangereux à terme...), le nouveau dominant au centre, l'ancien dominant, arborant également ses couleurs de dominant, cantonné à gauche et le petit jeune, reste dans la partie droite. Mine de rien, mon "nouveau mâle" s'en sort bien, puisqu'il était ignoré par les autres mâles tant qu'il était de couleur jaune, (on comprend pourquoi !) et se trouve à l'abri de l'agressivité des deux autres, puisqu'il reste à l'écart de leur territoire... Il peut donc tranquillement également arborer fièrement ses rayures !

Quand deux mâles s'approchent trop près d'elle, la femelle s'énerve et devient rayée. Ici le jeune mâle en bas.

Le Pseudotropheus saulosi mâle est un grand fouisseur, prenant le sable dans sa bouche pour le recracher plus loin. Le décor en est heureusement chamboulé, de nouvelles cachettes étant apparues grâce au travail du mâle.

Reproduction

Lors du frai, le mâle et la femelle effectuent leur parade en T, chacun touchant alternativement avec la bouche la nageoire anale de l'autre en frétillant. La photo suivante explique pourquoi l'on parle de parade en T.

La première fois que j'ai pu observer la scène, je dois avouer qu'ils étaient à plaindre, le mâle étant constamment obligé d'interrompre la parade pour chasser l'autre mâle qui se rapprochait de trop prêt ou le Labeotropheus un peu trop curieux, il est vrai célibataire... Ce qui fait que la fécondation ne s'est certainement pas faite ou très incorrectement et la femelle n'a plus incubé ses oeufs le troisième jour.

Cette parade provoque la ponte de la femelle. Au tour suivant, elle les prendra dans la bouche. Et la parade continue jusqu'à ce que la ponte soit complète.

La gorge de la femelle, à force de se remplir des oeufs, finit par être distendue.

A gauche, le nouveau mâle dominant, à droite la femelle qui incube, mais fécondée par l'ancien dominant


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